C'est une véritable tragédie œnologique qui se joue en Bretagne. Alors que les vignerons du monde entier, de la Californie à la Nouvelle-Zélande, en passant même par Tahiti, célèbrent leurs vendanges, la Bretagne reste désespérément à quai dans la course au nectar des dieux. Les experts s'interrogent : comment se fait-il que même Tahiti, avec son climat tropical peu propice à la viticulture traditionnelle, parvienne à produire du vin, tandis que la Bretagne, malgré son climat plus tempéré, reste à la traîne ?
« C'est un complot contre la Bretagne, ça ne peut pas être autre chose », déclare, à moitié sérieux, Alain Le Pennec, un auto-proclamé expert en vin breton. « On a tout pour réussir : de la pluie, encore de la pluie, et parfois un peu de soleil. Le climat idéal pour... euh, quelque chose, sûrement. »
Les tentatives de production de vin en Bretagne ont toutes abouti à des résultats décevants, voire catastrophiques. « Nous avons essayé de planter du Chardonnay près de Saint-Malo. Le pauvre a survécu deux semaines avant de se noyer », se lamente Yann Kervran, un agriculteur local. « Et ne parlons même pas de notre essai avec le Merlot. Le raisin a capitulé avant même la floraison. »
Pendant ce temps, à Tahiti, l'industrie vinicole, bien que modeste, se développe. « Ils font du vin à Tahiti, sur une île au milieu de l'océan ! Et nous, avec toute notre terre et notre histoire, on n'y arrive pas. C'est à se demander si on ne devrait pas se reconvertir dans le chouchen », soupire Alain, en se servant un verre de cette boisson locale à base de miel.
Certains évoquent l'idée d'une malédiction ancestrale ou d'une conspiration climatique contre la Bretagne. « Peut-être que nos ancêtres druides n'aimaient pas le vin et nous ont maudit », plaisante Yann. « Ou peut-être que le Gulf Stream a quelque chose contre nous. »
En conclusion, tandis que les vignerons bretons rêvent encore de leur première cuvée, Tahiti, contre toute attente, continue d'élargir son étonnante palette viticole. La Bretagne, quant à elle, reste fidèle à son cidre et à son chouchen, se consolant avec l'idée qu'après tout, chaque région a ses spécialités, et que peut-être, dans une autre vie, le vin breton sera une réalité. Mais pour l'instant, ce n'est qu'un doux rêve arrosé de pluie bretonne.
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